LES SCULPTEU

qui s'ensuyt : enregistré au registre et signé Perier.

La donation cy devant transcripte a esté insinuée par David Benintendi, marchant natif de la ville de Florence, ou nom et comme tuteur naturel et legitime de Cesar Benintendi, son filz, donataire nommé en lad. donation, et aprez enregistrée le samedi, 2 9^e jour d'aoust, l'an 1544, et après rendue aud. David Benintendi. — (Arch, nat., Y 91, fol. .io5.)

Jean Goujon, sculpteur. — 27, septembre i555.

La notice définitive consacrée à la vie et à l'œuvre de Jean Goujon par M. Paul Vitry, dans la collection des Artistes célèbres, a dégagé les œuvres authentiques et les faits certains des légendes et des attributions suspectes. L'érudit auteur de la biographie a surtout démontré que la carrière de l'illustre maître reste encore entourée d'une profonde obscurité et que bien des détails de sa vie demeurent ignorés. Tel est en particulier l'incident dont le souvenir nous a été transmis par l'arrêt suivant. Pour quelle cause Goujon fut-il emprisonné en l'an 1555 par le bailli d'Etampes? M. Stein a connu cel incident. Lé savant archiviste a publié jadis'¹', dans les Annales de la Société historique du Gâtinais, une note sur Jean Goujon ct la maison de Diane de Poiliers à Etampes, avec la reproduction de la cour intérieure de cé manoir historique. Nous connaissions antérieurement le document mentionnant l'emprisonnement du sculpteur. Nous avons jugé utile de le reproduire ici, vu son importance et aussi parce que le recueil où il a été publié par M. Stein est peu répandu.

Le nom de Jean Goujon paraît avoir été porté par différentes personnes vivant à la même époque que le sculpteur. C'est ainsi qu'un Jean Goujon fait appel d'une sentence du bailli de Senlis, le 6 septembre i539, dans un procès qu'il soutient contre Jean de la Rivière, écuyer ^m. Le 29 novembre de la même année, un Jean Goujon, bourgeois de . Paris, peut-être le méme individu que le précédent, est en procès avec Jacques d'Aigremont, médecin

C Tirage à part à 100 exemplaires. Paris, 1890, in-8°. ^1!' Arch, nat., X'a 15ZI3, fol. 731 v°.

[S (.1521-1650)." 139

à Chinon. Enfin, un certain maîtreJean Goujon et sa femme, demeurant à Paris, appellent d'une sentence du bailli de l'évêché de la temporalité de Paris en date du 16 mars 155 3, contre Laurence Le Denoys, veuve de Simon Nicole. L'issue du débat importe peu. Il suffisait d'établir comment la répétition du même nom à la même époque peut entraîner de fâcheuses confusions. A coup sûr, aucun de ces trois plaideurs, dénommés Jean Goujon, n'a rien de commun avec le sculpteur du Louvre et de la fontaine des Innocents.

282. — Jean Goujon, sculpteur du Roi. —. 27 septembre 15 55.

Du vingt septiesme jour de septembre, l'an 15'55, mane, en la Tournelle criminelle

. au.Conseil, où estoient messieurs;

Veue par la Court la requeste à elle présentée par Jehan Goujon, sculteur du Boy au Louvre, prisonnier, appelant en ladicte Court de l'emprisonnement faict de sa personne par ordonnance du bailly d'Estampes ou son lieutenant, par laquelle requeste et pour les causes y contenues il requeroit estre

. élargy par tout à tout le moins en faisant les submissions en tel cas requises et accoustumées, oy sur ce le procureur géneral du Roy, lequel, après avoir veu ce qui auroit esté faict à l'encontre dudict Goujon, n'auroit voullu empescher icelluy Goujon estre élargy,

. et tout consideré;

La Court a ordonné et ordonne ledict Jehan Goujon estre élargy et l'elargist par ceste ville etfaùlxbourgs de Paris, seullement jusques audict jour que sur ladicte cause d'appel sera plaidoyé en icelle Court, en faisant par luy les submissions en tel cas requises et accoustumées, élisant domicille en ceste dicte ville de Paris et baillant caution, ledict procureur general du Roy present ou appellé j de se representer et rendre en l'estat

I qu'il est audict jour, sur peine de perdiçion



	LES SCULPTEU qui s'ensuyt : enregistré au registre et signé Perier. La donation cy devant transcripte a esté insinuée par David Benintendi, marchant natif de la ville de Florence, ou nom et comme tuteur naturel et legitime de Cesar Benintendi, son filz, donataire nommé en lad. donation, et aprez enregistrée le samedi, 2 9^e jour d'aoust, l'an 1544, et après rendue aud. David Benintendi. — (Arch, nat., Y 91, fol. .io5.) Jean Goujon, sculpteur. — 27, septembre i555. La notice définitive consacrée à la vie et à l'œuvre de Jean Goujon par M. Paul Vitry, dans la collection des Artistes célèbres, a dégagé les œuvres authentiques et les faits certains des légendes et des attributions suspectes. L'érudit auteur de la biographie a surtout démontré que la carrière de l'illustre maître reste encore entourée d'une profonde obscurité et que bien des détails de sa vie demeurent ignorés. Tel est en particulier l'incident dont le souvenir nous a été transmis par l'arrêt suivant. Pour quelle cause Goujon fut-il emprisonné en l'an 1555 par le bailli d'Etampes? M. Stein a connu cel incident. Lé savant archiviste a publié jadis'¹', dans les Annales de la Société historique du Gâtinais, une note sur Jean Goujon ct la maison de Diane de Poiliers à Etampes, avec la reproduction de la cour intérieure de cé manoir historique. Nous connaissions antérieurement le document mentionnant l'emprisonnement du sculpteur. Nous avons jugé utile de le reproduire ici, vu son importance et aussi parce que le recueil où il a été publié par M. Stein est peu répandu. Le nom de Jean Goujon paraît avoir été porté par différentes personnes vivant à la même époque que le sculpteur. C'est ainsi qu'un Jean Goujon fait appel d'une sentence du bailli de Senlis, le 6 septembre i539, dans un procès qu'il soutient contre Jean de la Rivière, écuyer ^m. Le 29 novembre de la même année, un Jean Goujon, bourgeois de . Paris, peut-être le méme individu que le précédent, est en procès avec Jacques d'Aigremont, médecin C Tirage à part à 100 exemplaires. Paris, 1890, in-8°. ^1!' Arch, nat., X'a 15ZI3, fol. 731 v°.	[S (.1521-1650)." 139 à Chinon. Enfin, un certain maîtreJean Goujon et sa femme, demeurant à Paris, appellent d'une sentence du bailli de l'évêché de la temporalité de Paris en date du 16 mars 155 3, contre Laurence Le Denoys, veuve de Simon Nicole. L'issue du débat importe peu. Il suffisait d'établir comment la répétition du même nom à la même époque peut entraîner de fâcheuses confusions. A coup sûr, aucun de ces trois plaideurs, dénommés Jean Goujon, n'a rien de commun avec le sculpteur du Louvre et de la fontaine des Innocents. 282. — Jean Goujon, sculpteur du Roi. —. 27 septembre 15 55. Du vingt septiesme jour de septembre, l'an 15'55, mane, en la Tournelle criminelle . au.Conseil, où estoient messieurs; Veue par la Court la requeste à elle présentée par Jehan Goujon, sculteur du Boy au Louvre, prisonnier, appelant en ladicte Court de l'emprisonnement faict de sa personne par ordonnance du bailly d'Estampes ou son lieutenant, par laquelle requeste et pour les causes y contenues il requeroit estre . élargy par tout à tout le moins en faisant les submissions en tel cas requises et accoustumées, oy sur ce le procureur géneral du Roy, lequel, après avoir veu ce qui auroit esté faict à l'encontre dudict Goujon, n'auroit voullu empescher icelluy Goujon estre élargy, . et tout consideré; La Court a ordonné et ordonne ledict Jehan Goujon estre élargy et l'elargist par ceste ville etfaùlxbourgs de Paris, seullement jusques audict jour que sur ladicte cause d'appel sera plaidoyé en icelle Court, en faisant par luy les submissions en tel cas requises et accoustumées, élisant domicille en ceste dicte ville de Paris et baillant caution, ledict procureur general du Roy present ou appellé j de se representer et rendre en l'estat I qu'il est audict jour, sur peine de perdiçion